La basse-ville de Québec |
|||||||||||
Basse-Ville de Québec 1880 BANQ: P560,S2,D2,P300063
Boulevard Langelier 1895 BANQ: P585,D14,P1 (ma colorisation)
BANQ: P600,S6,D1,P0132
|
|
Parc Victoria 1906 BANQ: P547,S1,SS1,SSS1,D1-10
|
Histoire du quartier St-Sauveur de Québec |
|||||
---|---|---|---|---|---|
À l'origine, Champlain voulait réserver ces terres pour créer la capitale de la Nouvelle-France qu'il appelait alors Ludovica. Mais, la succession de Champlain a préféré s'installer en Haute-ville. Cependant, en 1620, les Récollets, les premiers religieux à s'installer en Nouvelle-France, construisent une chapelle à l'emplacement de l'actuel Hôpital Général. Ce faisant, ils donnaient une présence dans ce secteur, bien qu'éloigné de ce que sera la ville. Mais, cet éloignement sera très bénéfique lors des bombardements de 1759, bombardements qui ont mené à la conquête par les Anglais. En effet, la portée et la position des canons ne permettaient pas d'atteindre l'Hôpital Général. |
Carte permettant de vistiter les endroits pertinents dans le vieux St-Sauveur du site :"histoire de raconter St-Sauveur" |
||||
En 1692, les Récollets ayant abandonné la propriété de la basse-ville, Mgr Saint-Vallier, deuxième évêque de Québec, achète la propriété et y fonde l'Hôpital Général avec les Augustines de la miséricorde de Jésus. | |||||
Le nom de Saint-Sauveur vient du fait que Jean Lesueur en 1653 reçoit une terre en basse-ville couvrant le territoire du quartier Saint-Sauveur actuel. Ce Jean Lesueur était curé de la paroisse de Saint-Sauveur à Thury-Harcourt, en Normandie, en France. Les habitants ont pris l'habitude d'appeler cet endroit: monsieur de Saint-Sauveur. L'usage a fait en sorte que le nom est demeuré jusqu'à nos jours. | |||||
Origine du quartier Saint-Sauveur |
|||||
Le quartier Saint-Sauveur s'est construit autour de la rue Saint-Vallier, une rue très sinueuse même de nos jours. C'est à partir d'un sentier utilisé par les Récollets pour aller à leur couvent que s'est tracé une route dénommée le "chemin de Lorette". Cette route traversait d'est en ouest tout le quartier Saint-Sauveur et se rendait jusqu'à Lorette d'où son nom. Il reliait Québec avec l'établissement huron établi de 1673 à 1697, aujourd'hui Wendake. Le sentier a dû contourner plusieurs ruisseaux qui irriguaient la rivière Saint-Charles ainsi que plusieurs marais, d'où les nombreux méandres de la rue Saint-Vallier d'aujourd'hui. Le "chemin de Lorette" est devenu la rue Saint-Vallier au 18e siècle en l'honneur du 2e évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier. C'est autour de la portion de la rue Saint-Vallier partant de l'intersection de la rue Saint-Joseph que le quartier de Saint-Sauveur petit à petit s'est développé surtout au 19e siècle. Les grands espaces longeant la rue tant vers la falaise que vers la rivière ont été morcelés pour permettre la construction d'habitations. Étant donné le tracé sinueux de la rue Saint-Vallier, et des nombreux méandres de la rivière, les contours de la falaise et l'emplacement de l'Hôpital Général, l'arpenteur, Joseph Hamel a du composé avec la situation ce qui fait que la trame urbaine comporte beaucoup d'ilots irréguliers. Histoire de la création du quartier St-Sauveur et de la paroisse. Le dimanche 14 octobre 1866, un incendie se déclare dans une résidence de St-Roch et en quelques heures atteint et détruit le tout nouveau faubourg St-Sauveur, déjà populeux. À la suite de cette conflagration, le curé de St-Sauveur, le père Durocher, un Oblat, demande et obtient de l’évêque l’érection d’une paroisse autonome détachée de celle de St-Roch. Le 28 février 1967 Mgr. Ballargeon décrète la création de la paroisse de Saint-Sauveur. Ce sont les Oblats qui en assurent la gestion et se mettent en ordre sans tarder. On confie à l’architecte Joseph-Ferdinand Peachay les plans de reconstruction de l’église. Il utilise les murs de l’ancienne église mais agrandi le bâtiment. Il lui donne une nouvelle façade et l’église comptera neuf travées au lieu de huit antérieurement. Les bancs sont définitivement installés en octobre 1867. Pour cette église Peachay innove pour le Québec. De concert avec le clergé et le peuple c’est le style néo-roman, un héritage de la France et veux se distinguer du style des églises du culte protestants. Courte histoire de la création de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce de Québec dans St-Sauveur. Avant de nous amener à la curiosité dont je vais parler plus bas. Faisons une petite historique de la paroisse. Cette paroisse est une division de la paroisse de St-Sauveur en 1924, elle est mise sous la garde du curé Edouard-Valmore Lavergne, le curé fondateur. (Soit dit en passant un curé qui fera parler de lui lors de la seconde guerre mondiale pour ses opinions au sujet de la conscription. Opinions qui iront à l'encontre de son évêque le Cardinal Villeneuve.) Revenons à nos moutons. L’église qui ouvre au culte en 1926 est d’une toute nouvelle conception au Québec. Les architectes commencent par créer un espace intérieur, d’où découle l’aspect extérieur. La vaste charpente du toit, soutenue par des piliers qui divisent l’intérieur, demeure apparente. Les concepteurs au lieu de dissimuler cette structure, mettent en valeur leurs qualités décoratives autant par leurs formes que par les matériaux. Ces structures de bois seront l’essentiel de la décoration intériepure à part les bancs de bois.
|
|||||
Une curiosité dans le quartier en 1967Tout au bout au sud de la rue de Mazenod, à côté de l'église Notre-Dame-de-Grâce de Québec, on creuse une grotte, en 1929, à même la falaise par dévotion à la Vierge Marie. Presque 75 ans après l'apparition de la Vierge à Lourdes en 1858.
La grotte et une source naturelle sur le site ont été bénies, le 20 octobre 1929 (le point #7 sur la carte plus haut).
Cette grotte n'a jamais été complétée comme sur la photo de 1929. Et probablement n'attirait pas vraiment l'attention jusqu'à ce qu'arrive un évènement qui a suscité beaucoup d'intérêt. Une jeune fille d'une dizaine d'années, Johanne Allyson, orpheline de sa mère depuis un an, était très dévote, elle se rendait presque tous les jours prier la Vierge. À cet endroit, elle aurait vu la Vierge bouger et lui parler. Elle lui aurait donné rendez-vous pour le dimanche suivant. C'était en septembre 1967.
La nouvelle s'est répandue bien au-delà de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce et du quartier Saint-Sauveur. Des gens seraient venus des alentours de Québec et même de Montréal. De plus les "Bérets blancs", groupe politico-religieux de l'époque ,y était. Ils entonnaient des chants religieux et faisaient des discours religieux. La rue de Mazenod dont la grotte était tout en haut a été complètement envahie de curieux et de croyants à partir de la rue Arago Ouest jusqu'en haut. (Selon mes souvenirs, je demeurais sur la rue Arago Ouest, quelques rues plus à l'Ouest, et je me souviens que la circulation automobile était difficile même devant chez nous à plusieurs pâtés de maisons.) La rue Durocher a été envahie de gens devant ou autour de la maison de la jeune fille. Finalement, elle n'a pas vu le retour de la Vierge, mais, semble-t-il que quelques autres personnes l'auraient vue. Il faut noter que plusieurs personnes sont restées longtemps sous le soleil en attente... est-ce pour cette raison? Les autorités religieuses ont été très discrètes à commenter ou à participer à donner quelques crédits à ces apparitions. Voici la grotte telle qu'elle est maintenant 50 ans après les évènements de 1967.
Il ne coule plus d'eau depuis longtemps, je pense de mémoire depuis les années 1960. Est-ce que c'est qu'elle n'était pas potable? Mystère. "Les bénédictions" avaient perdu leurs pouvoirs? |
En 1929, l'influence des croyances religieuses sur les gens, en particulier les croyances de manifestations divines, rares, mais parfois reconnues comme véridiques telles celles de Lourdes, en France en 1858. On peut penser qu'en 1929, c'est dans cet esprit de croyances qu'on a créé cette réplique aux mêmes dimensions que la grotte de Lourdes. Il est presque certain que la paroisse avait une dévotion particulière à la Vierge Marie, pour avoir appelé la paroisse, Notre-Dame-de-Grâce. J'imagine aussi que la localisation de l'église presque adossée à la falaise avec une configuration des alentours qui rappelaient Lourdes devenait de bons éléments pour mousser la piété envers la Vierge. À voir, le projet d'embellissement projeté, on voulait sûrement en faire un lieu de pèlerinage (voir photo en haut à droite dans la colonne adjacente). On peut voir que la végétation commence à prendre ses droits, mais, pour la grotte à part le fait qu'il manquerait une statue et que la clôture à l'entrée soit différente, ça semble pareil à 1929. En 2017, nous sommes loin de cette époque où les églises étaient pleines, même en 1967, début de la Révolution tranquille et désaffection des églises. Depuis 2009, l'église de la paroisse responsable de cette grotte est démolie bien qu'elle avait un style unique et modeste sans "glamour" des autres paroisses plus riches. Cette église avait ce caractère spécial d'où émanait une atmosphère de recueillement. Tout l'intérieur était fait de bois. Les fermes du toit étaient visibles, ce qui conférait un charme original. Il n'y avait pas d'or sauf peut-être les ostensoirs, calices, etc., mais rien de clinquant. Une église simple, pieuse, à l'image des gens de cette paroisse, pas riches, mais des gens travailleurs, des gens bien.
Cette magnifique église originale et humble dans sa présentation a été démolie en juin 2009. Les citoyens et les organismes de cette paroisse ont bien essayé de trouver une vocation pour permettre d'entretenir cet édifice. Mais, finalement, les frais de rénovations ou de réparations et d'entretien étaient trop élevés pour maintenir cette église. |
La photo sur la carte postale, plus haut, fait état d'un projet d'embellissement, mais, je n'ai pas de date précise et si ce projet a été beaucoup plus loin que ce que l'on peut voir actuellement, en 2017. Il semble qu'une partie a été réalisée d'abord tout en haut du cap, une croix et une statue de chaque côté. De plus, comme vous pourrez le voir sur les photos que j'ai prises en 2017, une petite partie de la montée de droite a été réalisée avec au bout de cette espèce d'amphithéâtre, un genre d'autel. Voyez plutôt.
Probablement, la partie ouest, droite sur la carte postale, qui a été réalisée. Il est probable à voir l'état des pierres qu'elles aient été installées à la même époque ou près de la grotte, 1929. Quant à la croix et les deux statues, elles sont toujours là, mais difficiles à voir à cause de la végétation.
ma photo juillet 2017 Comme on peut voir, la végétation cache une bonne partie. Les statues de chaque côté sont toujours là, mais entourées d'arbres. Par contre, je pense qu'elles n'ont pas été abandonnées puisqu'elles ont une belle couleur bronze qui semble fraîche.
|
|||
La culture dans le quartier St-Sauveur de Québec |
|||||
Derrière cette église Notre-Dame-de-Grâce, il y avait une salle paroissiale dans lequel un petit amphithéâtre et une salle de sport pour les jeunes s'y trouvaient. Dans les débuts des années 1960, les jeunes pouvait voir des films, choisis bien sûr par le curé ou les prêtes de la paroisse, et qui convenaient aux bonnes moeurs selon ces religieux. Des films qui ne coûtaient pas chers pour que les jeunes puissent y assister. À mon époque, le théâtre servait à ces visionnements mais, au paravant, semble-t-il des troupes de théâtre bien connues venaient y jouer. Mes parents m'ont parlé de la troupe de Fred Barry (28 octobre 1887-17 Août 1964). Ce "centre culturel" de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce avait un autre concurrent beaucoup plus complet, c'était le Centre Durocher, coin rue Raoul-Jobin (nouveau nom de la rue Ste-Thérèse) et Durocher.Tout près de l'église St-Sauveur. Il y avait un gymnase, une salle de quilles et probablement d'autres commodités. Le centre Durocher a été construit en 1950 et démoli en 2017. Quant au Centre culturel de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce ainsi que l'église attenante démolis en juin 2009.
|