Histoire des Augustines de Québec
En construction


Voûtes de l'Hôtel-Dieu de Québec, refuge en 1759, photo prise en 1925
BANQ: P560,S2,D2,P121923-13


Partie des voutes sous l'Hôtel-Dieu en 2017. Certaines parties ont été modifiées parce qu'elles demandaient des travaux de consolidation.
ma photo d'avril 2017


L'allée des Augustines 1925
BANQ: P560,S2,D2,P122001-26


Monastère des Augustines derrière l'Hôtel-Dieu de Québec
ma photo 2013


Chapelle des Récollets, elle servira de départ pour l'Hôpital Général
BANQ:P600,S6,D1,P0120


Hôtel-Dieu de Québec, cellules des soeurs
BANQ: P560,S2,D2,P121923-11


Chambrette à l'identique de celles des soeurs de l'époque mais, pour les touristes en 2017
ma photo avril 2017

La nouvelle vocation du Musée des Augustines se veut aussi un endroit de ressourcement, de méditation et de rappel de la mission des Augustines.

Les chambrettes ont toutes le même style, mais comportent des éléments différents comme les chambrettes du temps des Augustines.

L'arrivée des Augustines

La Congrégation des Augustines remonte au VIIe siècle. Les règles de base de cette congrégation sont celles de Saint-Augustin, d'où leur nom, à savoir les règles d'une vie contemplative et service hospitalier.

Les Augustines sont des émules de la pensée de Saint-Augustin. Dans cet esprit, elles prônaient et tentaient de tout mettre en oeuvre pour faire des lieux de soins, un endroit paisible et le plus possible silencieux.

Une période de silence obligatoire avait cours de midi à 14h00. Selon Saint-Augustin le silence et surtout le silence intérieur étaient le meilleur moyen de la nature pour guérir les malades. Bien sûr dans le monastère, c'était le silence absolu.

Au début du XVIIe siècle, un courant de mysticisme venu d'Espagne en France a influencé la vie religieuse en Nouvelle-France. La duchesse d’Aiguillon, Catherine de Saint-Augustin, Marie de l’Incarnation ont été profondément influencées par ce mouvement et ont été grandement motivées à venir en Nouvelle-France pour convertir les amérindiens.

Avec le soutien financier de la Duchesse d'Aiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu, trois augustines volontaires partent pour la Nouvelle-France et arrivent à Québec après trois mois d'un périlleux voyage. À l'arrivée à Québec des trois fondatrices, les soeurs Saint-Ignace, Saint-Bernard et Saint-Bonaventure, le 1er août 1639, on tire du canon, on pavoise, on organise un cortège, on complimente les Augustines, mais on les loge dans une maison sans nourriture et sans meuble sur la place d'Armes. Elles se font donner des branches d'arbre pour leur servir de lits, mais elles sont infestées de chenilles dont les Augustines sont bientôt couvertes. Rien n’est prêt, ni hôpital ni monastère. Le bâtiment qu’on leur avait promis est encore en chantier. Les premiers moments de leur retour à Québec ne sont pas de tout repos. On leur assigne un endroit "répugnant, rempli de crapaud, de vers et d'insectes". Elles décident alors de faire construire sur le terrain qui leur avait été concédé à leur départ de Dieppe. Mais la main-d'œuvre n'est pas compétente et encore une fois elles devront affronter un hiver glacial avec une construction mal fermée et dont la cheminée est inutilisable. Finalement, avec beaucoup d'efforts et même en mettant elles-mêmes la main à la pâte pendant la construction, elles ont fini par avoir un hôpital qui fonctionne. Compte tenu des conditions totalement différentes de celles de France, les Augustines ont dû étendre leurs connaissances autant en médecine qu'en pharmacie. La Nouvelle-France ne possédant ni médecin ni apothicaire, elles ont dû faire preuve d'imagination et de débrouillardise pour remplir leur mission d'hospitalières. Elles ont dû cultivés les "simples" et concocter des remèdes. Rapidement, les remèdes de l'apothicairesse de l'Hôtel-Dieu de Québec ont été reconnus et ont largement débordé les limites de Québec.

La fondation de l'Hôtel-Dieu de Québec visait d'abord à convertir les peuples autochtones. C'est pour cette raison que les fondatrices de l'Hôtel-Dieu de Québec ont d'abord été dirigé à Sillery où il y avait une importante bourgade d'autochtones. À l'époque, cet hôpital était trop loin de Québec pour que les colons puissent s'y faire soigner. Cependant, il est bien prétentieux de baptiser ce bâtiment d'hôpital. Quand elles y arrivent, elles constatent que le bâtiment n'est pas terminé et qu'elles devront boucher les trous dans les murs avec de la paille comme isolant en vue de l'hiver.

"Elles écriront à leurs soeurs restées en France : « Ce que nous avons souffert en ce temps-là de froid et de misère ne se peut pas s'exprimer »."(Voir la carte plus bas)

Mais une épidémie de variole et les attaques des Iroquois à cet endroit isolé ont forcé les Augustines à rentrer définitivement à Québec. De retour à Québec, elles ont continué à soigner les indiens et les colons revenant ainsi à leur mission première.

 

L'Intendant Jean Talon

Avec l'arrivée d'un véritable gestionnaire, l'Intendant Talon, les beaux jours de la colonie de la Nouvelle-France arrivent enfin. Il arrive le 12 septembre 1665. Les Augustines sont en Nouvelle-France depuis 1637 donc 32 ans plus tôt.


L'Intendant Talon en plus de relever le niveau économique de la colonie et de permettre le peuplement de celle-ci, il soutient financièrement et administrativement les Augustines de l'Hôtel-Dieu. Il financera la construction d'une nouvelle salle pour les malades et fera amener une conduite d'eau pour l'hôpital. En plus, il fera remplacer les cheminées peu efficaces par des poêles en fonte. Enfin, elles ne souffriront plus du froid dans l'hôpital!

L'intendant Talon gardera toujours un attachement pour l'Hôtel-Dieu de Québec puisque même après son retour en France, il s'assurera que les subsides parviennent toujours à l'Hôtel-Dieu.

 

extrait de :Augustines de Québec 28nov2011.pdf


Salle de repos, Hôtel-Dieu de Québec, 1925
BANQ: P560,S2,D2,P121923-15


Réfectoire rénové probablement la même salle que la salle de repos de la photo précédente.
ma photo avril 2017


Soeurs Hospitalières de Québec, environ 1925
BANQ: P910,S1,D1,P101


Coeur de la communauté des Augustines, en 1925
BANQ: P560,S2,D2,P128205-2


Partie du cloître à la chapelle rénovée en 2017
ma photo avril 2017

En comparant les deux photos du cloître à la chapelle, on remarquera que dans la photo de 2017, il n'y a plus de mezzanine. Lors de la rénovation, on n'a pas refait de mezzanine.

 


Chapelle attenante au cloître (photo précédente) pour le public non-religieux.
ma photo 2017

En 1640, puisque les Augustines n'ont toujours pas d'endroit pour recevoir les malades, Pierre Puiseaux possède des terres à l'anse Saint-Michel. Il y a fait construire une maison qu'il prête aux Augustines pour leur premier hôpital.

Mais si on se fie aux communications des Augustines qui nous sont parvenues, la maison est petite et n'est pas terminée. 


Carte actuelle montrant l'emplacement de la Pointe à Puiseaux
Sur la carte aérienne, on distingue ce qui est aujourd'hui le boulevard Champlain. Bien sûr, ce boulevard a été construit sur du remplissage. La maison dont parlent les Augustines devait se situer le long du cap de la côte de l'Église.
 
Version rapporchée de la carte de la Pointe à Puiseaux